La scolarité obligatoire pour les enfants...
mais pas pour le Ministère de l'Education Nationale ?
Enseignants non-remplacés : les réponses apportées par le ministère de
l'Education nationale ne satisfont pas les parents de Seine St Denis.
La gestion de la pénurie que l’on observe au quotidien, le recours à des étudiants en Master,
l'embauche de CDD au coup par coup... ne résolvent pas les manques extrêmement importants subis
par de nombreux enfants en matière d'enseignement.
Après plusieurs mois de mobilisations locales,
pour protester contre les nombreuses absences non remplacées dans les écoles publiques et pour
réclamer une formation de qualité des maîtres, un collectif se constitue et regroupe des parents
d'élèves de plusieurs villes du département :
Bobigny, Pantin, Les Lilas, Le Pré Saint Gervais, Aubervilliers, Bagnolet, Saint Ouen, Saint-
Denis, Montreuil, Pierrefitte, Villetaneuse, Aulnay sous Bois…
Quelques exemples intolérables...
au Pré St Gervais : dans une seule école élémentaire, plus de 64 jours de cours non-assurés depuis
le mois de novembre, et plus de 80 jours au total dans 2 maternelles !
A Pantin, 3 semaines consécutives non-remplacées dans une classe de CP et une de CE2, écoles
Aragon et La Marine !
A Saint-Ouen, à l’école Paul Langevin, maternelle et primaire, 125 jours sans enseignant depuis la
rentrée de septembre.
... qui ne sont malheureusement pas des cas isolés.
Dans chaque école des communes du collectif, on trouve au moins une classe durement touchée (au
moins 15 jours de classe non assurés soit un mois de scolarité en moins !) et 2 ou 3 autres touchées
régulièrement (5 à 7 j non remplacés). Partout c’est la gestion de la pénurie qui prévaut.
Aujourd'hui jeudi 27 mai :
Dans ces villes, des parents décident d'occuper les Inspections d'Education Nationale pour faire
entendre la voix de leurs enfants.
Dans les semaines à venir :
- Le collectif se réunira le 1er juin à Pantin
- Des dizaines de parents ont décidé de porter plainte en déposant un recours devant le ministre de
l'Education nationale.
Ils demandent une réparation symbolique. De nouvelles plaintes sont en cours de préparation.
- Une manifestation commune aura lieu le 18 juin au tribunal administratif de Montreuil, à
l'occasion du dépôt des premiers recours contre le Ministre de l’Education Nationale.